Florent Trochu, délégué général du syndicat des Automatismes du génie Climatique et de la Régulation (ACR), regrette que le gouvernement ait exclu la régulation de chauffage dans la réforme du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) actée dans le prochain PLF2020.
« Il apparait que le périmètre des travaux concernés par le CITE exclut désormais les équipements de régulation et de programmation du chauffage », regrette le délégué général de l'ACR. « Ceux-ci permettent pourtant de réaliser des économies d’énergies significatives et de piloter l’usage des ENR dans tous les bâtiments en introduisant la base de l’intelligence du bâtiment. On se passe de l’outil le plus économe et le plus efficace. En retirant les équipements de régulation du chauffage du périmètre CITE, le gouvernement restreint fortement l’ampleur et l’efficacité du dispositif tout en prenant le risque d’impacter l’ensemble de la filière composée essentiellement de PME et TPE. Et de fait, il est à contre-courant de la dynamique impulsée par la nouvelle directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (Directive 2018/844) qui plébiscite ces équipements pour l’atteinte des objectifs communautaires ».
La fin du CITE pour les travaux de régulation exclurait également une grande partie de foyers issus des classes moyennes. Un contre-sens pour Florent Trochu. « De nombreux foyers modestes ne pourront plus désormais investir dans des matériels de régulation du chauffage puisque seuls les travaux lourds leur seraient désormais accessibles, alors que les travaux de régulation leur été accessibles grâce au CITE. Finalement, l’activité économique et l’Etat seraient largement perdants, bien au-delà de l’économie budgétaire recherchée et l’objectif environnemental négligé ». L’ACR réclame ainsi auprès des pouvoirs publics la réintégration de la régulation et programmation du chauffage dans le CITE 2020. Fin du feuilleton fin décembre avec la publication du PLF2020…
