Créée en 1962, l’entreprise Tréfimétaux avait fusionné avec Europe Metalli (Italie) et KM-Kabelmetal en 1995 pour former KME. Elle retrouve aujourd’hui son nom d’origine et assoit ainsi son identité et sa position de leader de la transformation du cuivre.
Quelle est l’actualité de votre société ?
Nicolas Avanan : 2016 a été une année capitale pour nous puisque KME France est devenu Tréfimétaux, reprenant son nom historique et emblématique.
La nouvelle raison sociale de la société est donc Tréfimétaux SAS et a pour marques commerciales Tréfimétaux ou TMX, en fonction des pays où elle est présente.
L’entreprise réalise 270 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec 600 employés en France et en Italie.
Avec l’usine Cupori en Finlande, le groupe ambitionne de devenir rapidement le numéro 2 du tube de cuivre en Europe et un acteur majeur dans le secteur des barres de cuivre.
La notoriété mondiale de la marque Tréfimétaux, mais aussi la volonté d’assurer en priorité la satisfaction des clients, sont des atouts pour atteindre ces objectifs. Le nouveau slogan de la société, «l’histoire du cuivre», met en évidence l’ancrage historique et l’expérience deux fois centenaire des trois usines de la société : Givet dans les Ardennes, Niederbruck en Alsace et Serravalle Scrivia en Italie, mais veut aussi démontrer la volonté de pérenniser et développer ces sites dans l’avenir.
Un nouveau logo a également été adopté, afin de valoriser le «fabriqué en France», puisque nous sommes le dernier et seul producteur français de tubes de cuivre.
Vous avez donc de fortes ambitions internationales ?
N. A. : En effet ! Consolider notre positionnement en France et nous développer à l’export sont nos deux priorités.
Déjà présents en Europe et en Afrique du Nord, nous souhaitons élargir nos ventes au-delà de ces frontières là.
Situé près de la Belgique et du port d’Anvers, notre site de production a une position centrale en Europe.
Comment analysez-vous les grandes mutations de votre métier ces dernières années et de quelle façon vous y êtes-vous adapté ?
N. A. : Entre 2000 et 2010, le cuivre a subi une substitution importante par les matériaux de synthèse, à laquelle s’est ajoutée la crise dans le secteur du bâtiment. Ces deux facteurs ont entraîné une réduction de nos volumes de vente et nous ont amenés à développer notre gamme de produits afin de proposer une offre plus large à nos clients, comme par exemple les tubes de trois mètres ou les tubes pré-isolés pour les utilisations en climatisation.
Aujourd’hui, malgré le contexte économique difficile en France, les ventes se sont stabilisées et nous conservons une position de leader sur ce marché.
Des lancements de produits sont-ils prévus en 2017 ?
N. A. : Oui, mais il est encore un peu tôt pour les dévoiler ! En outre, au deuxième trimestre 2017, nous allons lancer une nouvelle marque pour les tubes de cuivre standards. Renforçant l’identification de la marque «Tréfi» liée à une production 100 % française, elle portera le nom de Tréfitub.
L’industrie et le bâtiment constituent les deux principaux marchés d’application des produits en cuivre de Tréfimétaux, qui sont tous fabriqués dans le cadre d’un système qualité certifié ISO 9001.
Les produits pour le bâtiment offrent un vaste choix en termes de dimensions, d’aspects de surfaces et de conditionnements, et répondent aux besoins de nombreux segments de marché : les tubes de marque Sanco et Wicu pour les réseaux d’eau sanitaire, de chauffage et de gaz.
Quels services proposez-vous aux professionnels ?
N. A. : Nous avons mis en place un programme de formation et de séminaires pour tous les professionnels de la plomberie et du génie climatique, notamment les bureaux d’études, les installateurs et les négociants.
Ce stage comporte deux modules : les tubes Sanco et la gamme de canalisations en cuivre de Tréfimétaux (process de fabrication des tubes de cuivre, propriétés des tubes de cuivre, normes et DTU, technique de mise en œuvre, etc.) et la prévention des désordres.
