Comment recruter, où trouver les talents, et surtout comment les fidéliser ? Ce thème a dominé le congrès du Synasav qui s’est tenu le 9 juin à Lyon dans l’enceinte rugbystique du stade Gerland. Plusieurs chefs d’entreprises ont fait part de leurs retours d’expérience, avec des initiatives parfois originales. De quoi donner matière à réflexion en ces temps de grande pénurie de personnel.
S’il n’existe malheureusement pas de recette magique pour attirer les talents vers nos métiers, il est toujours utile d’écouter ce que font les autres en la matière. C’est la voie choisie par le Synasav qui avait pris pour fil rouge de son congrès annuel : «L’humain, l’énergie de nos entreprises». En préambule, devant un parterre de 400 personnes, Roland Bouquet, président du syndicat (en photo), rappelait le défi – et parfois les nuits blanches – que représente le volet ressources humaines pour un chef d’entreprise. Les difficultés de recrutement ne sont pas nouvelles. A l’heure où le métier de technicien de maintenance s’ouvre à de nouvelles spécialités dont la thermodynamique et la ventilation, le besoin de nouvelles compétences se fait plus que jamais sentir. «Et la problématique va s’accentuer, prévenait un des intervenants, parce que la croissance actuelle se fait sur les pompes à chaleur, et la maintenance d’une pompe à chaleur nécessite davantage de temps, et son installation bien plus encore». Pour attirer des vocations vers ce métier qui manque cruellement de visibilité, le Synasav est passé à l’offensive. Il a notamment lancé en mars l’opération «Energy Makers», une campagne de communication tous azimuts qui adopte le langage et les codes des jeunes diffusée principalement sur les réseaux sociaux.
Semaine de 4 jours à l'essai
Preuve de l’importance du sujet, deux tables rondes étaient consacrées au recrutement et à la formation. Sans exception, tous les intervenants ont déclaré être en quête de personnel. «Auparavant, on publiait des annonces au moment du besoin, témoigne Jérôme Belzung (Confort Energies). Aujourd’hui, on publie en permanence tout au long de l’année !». Le métier ne manque pourtant pas d’atout, relève Jean-Bernard Terrier (Izi Confort, ex-Cham/groupe EDF) : «On a la chance d’avoir des métiers intéressants, de l’autonomie, de la relation client, de la technique…». Pour attirer vers elle des compétences, l’entreprise Leboeuf-Fillon en Indre-et-Loire a opté pour la semaine de quatre jours (voir article dans l’Installateur du mois de mars). Une mesure qui peut paraître comme un contre-sens alors que l’activité déborde, mais qui lui permet a contrario d’assurer son développement, alors qu’elle multiplie les ouvertures d’agences. «C’est un vrai booster, témoigne Anne-Catherine Nyls à la tribune, ça attire, le bouche à oreille s efait tout seul sans avoir besoin de "piquer" du personnel ailleurs (...)
Lire l'article complet dans l'Installateur à paraître de juin-juillet
