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Canal+ passe à la boucle d'eau

19 MAI 2022 - CFP

Sur 42 000 m2, le bâtiment Sways, à Issy-les-Moulineaux, accueillera prochainement le nouveau siège social de Canal+. Certifié Breeam niveau « Excellent », NF HQE « Exceptionnel », BBC Effinergie, E2C1 et R2S 3 étoiles, ce bâtiment met en œuvre un système énergétique qui sort de l’ordinaire : France Energie y a en effet déployé plus de 1 500 mini-pompes à chaleur réversibles sur boucle d’eau.

Canal+ passe à la boucle d'eau

Optimisation des hauteurs libres (2,50 m filants), qualité de l’air intérieur, acoustique, flexibilité… Ce sont autant de problématiques – en plus des besoins de confort thermique et d’efficacité énergétique – que soulevait la mise en place d’un système énergétique dans le bâtiment Sways. Bouygues Immobilier, le maître d’ouvrage, ayant déjà mis en œuvre sur deux autres bâtiments la solution 4 en 1 UtCi de France Energie, c’est naturellement qu’il s’est tourné vers l’industriel mayennais, filiale du Groupe Muller. « Les pompes à chaleur sur boucle d’eau et sur air de France Energie sont capables de capter, stocker et redistribuer les « chaleurs perdues » pour renforcer l’autonomie énergétique du bâtiment et assurer le confort thermique de ses occupants », souligne Henri Marraché, directeur général de France Energie. Par ailleurs, le système choisi et son intégration dans le bâtiment se devait de répondre au cahier des charges de Bouygues Immobilier. « Une attention particulière a notamment été portée à différents aspects ayant des impacts sur l’implantation des matériels, développe Samuel Delourme, directeur d’agence Île-de-France Grands projets d’Equans France (Axima). Améliorer les performances acoustiques, s’assurer de la non recirculation d’air entre l’air neuf et l’air vicié, s’assurer de la bonne diffusion d’air pour le confort des utilisateurs, permettre la modularité des espaces, et enfin, adapter la programmation machine pour répondre aux spécificités du projet et du besoin client. » Le responsable de l’entreprise d’installation a ensuite détaillé la façon dont le montage a été industrialisé afin de gagner du temps de mise en œuvre sur site et fiabiliser l’installation : préfabrication des raccordements hydrauliques et aérauliques, préfabrication du supportage, mise en place de connecteurs rapides pour faciliter les câblages électriques.


Adiabatique en été, réseau de chaleur en hiver

Le traitement thermique est donc opéré via une boucle d’eau tempérée d’une température comprise entre 21 et 38 °C, à laquelle sont reliées toutes les unités UtCi en deux tubes. « La valeur ajoutée des Pac est leur capacité à récupérer de petites quantités de chaleur disséminées partout dans le bâtiment, et de chauffer et refroidir, poursuit Henri Marraché. En fonction du niveau de chaud ou de froid en extérieur, on va pouvoir apporter le besoin nécessaire pour le confort thermique à chacun des occupants. L’air étant capté en façade, cela a demandé un travail très en amont avec l’architecte et le bureau d’études afin d’intégrer les éléments dans le bâti en rénovation. »
Petite particularité du bâtiment, les sous-sols sont dans l’eau ! « Nous sommes obligés d’évacuer l’eau du 4e sous-sol via des pompes Exor dans deux forages situés dans l’emprise du site, précise Fabrice Allaire, directeur d’affaires CVC d’Ingérop. Mais plutôt que de l’évacuer directement, on réutilise la fraîcheur de cette eau en sous-sol via un échangeur afin de refroidir la boucle en été, en plus des deux aéroréfrigérants adiabatiques prévus à cet effet et installés en toiture. » En hiver, afin de maintenir la température de la boucle, elle doit être réchauffée au moyen d’une sous-station reliée au réseau de CPCU.


Lire la suite de l’article dans le numéro de juin de CFP

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