215 GWh de biométhane ont été injectés dans les réseaux de gaz naturel en 2016, soit l’équivalent de la consommation de près de 18 000 logements, indique la deuxième édition du Panorama du gaz renouvelable*.
Un chiffre en très forte progression : + 162 % en un an. Et d’ici 2020 ou 2021, les 241 projets intégrés à la file d’attente de raccordement seront fonctionnels. Ils totaliseront une capacité maximale cumulée de 5 TWh/an, ce qui correspond à la consommation moyenne annuelle de 420 000 clients. «La filière biométhane est très jeune, mais promise à un bel avenir. Alors que les filières émergentes sont d’habitude coûteuses, celle-ci est toute de suite compétitive», déclare Edouard Sauvage, directeur général de GRDF.
Néanmoins, la dynamique actuelle ne suffit pas pour atteindre l’objectif de 8 TWh en 2023 fixé par la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie). Il n’existe encore en France que 26 sites produisant du biométhane, contre 522 sites valorisant le biogaz en électricité et chaleur.
La filière est confrontée à différentes difficultés : créer des partenariats avec des agriculteurs s’avère compliqué, et le financement des projets pose aussi problème. Un effort est attendu de la part des fournisseurs d’équipements, pour faire baisser les coûts. Par ailleurs, les acteurs de la filière préconisent différentes mesures, portant notamment sur le tarif d’achat du biométhane injecté : il faudrait selon eux prolonger la durée du contrat de 15 à 20 ans.
* Publié conjointement par GRDF, GRTgaz, le SPEGNN, le Syndicat des énergies renouvelables et TIGF.
