Toute l'information des acteurs de l'efficacité énergétique
Magazine CFP
Magazine L'installateur

Audit énergétique obligatoire pour les logements classés F et G

29 MARS 2023

Obligatoire au 1er avril, l’audit énergétique utilise la méthode de calcul conventionnel du DPE (Diagnostic de performance énergétique). Un dispositif très décrié…

Maison

Afin d’inciter les ménages à réaliser des travaux d’économie d’énergie lorsqu’ils achètent un logement, les pouvoirs publics rendent obligatoire l’audit énergétique réglementaire à partir du 1er avril. Ceci lors de la vente d’une maison individuelle ou d’un immeuble collectif d’habitation appartenant à un seul propriétaire, lorsque les logements sont classés F et G.  

Valable cinq ans, cet audit énergétique réglementaire doit être réalisé à la charge du vendeur par un auditeur professionnel, qui doit obligatoirement réaliser une visite du bien. Il fournit une estimation de la consommation conventionnelle en énergie primaire et des émissions induites de gaz à effet de serre du logement avant travaux, présentées sous la forme d’étiquettes identiques à celles du Diagnostic de performance énergétique (DPE). Et comporte au moins deux scénarios de travaux :

- Un parcours de travaux cohérent par étapes pour atteindre une rénovation performante (étiquette C du DPE pour les logements F et G), avec une première étape qui permet à la fois un gain d’au moins une classe et au minimum d’atteindre la classe E.

- Un parcours de travaux en une seule étape pour atteindre une rénovation performante.

Le document précise la consommation énergétique conventionnelle en énergie primaire et les émissions induites de GES après travaux, ainsi que l’estimation du montant des travaux et une indication sur les aides financières mobilisables. Sont aussi présentées d’autres informations concernant le logement ou l’immeuble, comme une estimation de l’impact théorique des scénarios de travaux proposés sur la facture énergétique, des informations sur les conditions d’aération, sur le confort d’été, sur le traitement des interfaces à l’occasion de chaque étape des scénarios de travaux, ou encore sur les dispositifs de pilotage.

Mais tout cela est-il bien sérieux ? Le ministère de la Transition écologique précise que l’auditeur peut s’appuyer «sur le récapitulatif standardisé du diagnostic de performance énergétique préalablement établi» et que «les consommations énergétiques ainsi que les émissions de gaz à effet de serre associées sont estimées par le calcul, sur la base de la méthode de calcul conventionnel du diagnostic de performance énergétique (3CL DPE 2021) ». Or les erreurs d’étiquette énergétique sont très courantes, comme le rappelait le 28 février dernier un article du journal Le Monde.

REAGISSEZ A CET ARTICLE (Pour commenter, vous devez vous inscrire)