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Amendement sur la révision des contrats PV adopté : le SER appelle le Sénat à dire non !

13 NOVEMBRE 2020 - CFP

L'amendement au projet de loi de finances pour 2021, déposé par le gouvernement et qui ouvre la voie pour les centrales photovoltaïques d'une puissance supérieure à 250 kWc à la renégociation des contrats d'achat conclus entre 2006 et 2011, a été adopté ce vendredi 13 novembre par l’Assemblée nationale. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) regrette ce vote et appelle maintenant le Sénat à rejeter une mesure élaborée et présentée à la représentation nationale de manière biaisée.

solaire

Le SER regrette l’adoption de l’amendement du gouvernement par l’Assemblée et appelle les sénateurs à dire non à la rétroactivité via un communiqué.

« La discussion de l’amendement en séance à l’Assemblée nationale ce matin a mis en lumière […] les graves biais politiques de la démarche du gouvernement comme les menaces que cette mesure ferait peser sur les acteurs de la filière solaire et sur le financement de l’ensemble de la transition énergétique. Outre qu’il a soumis son amendement – fondé sur de pures affirmations, sans étude d’impact ni chiffrage budgétaire - au débat parlementaire dans des délais extrêmement resserrés, le gouvernement ne peut en effet se prévaloir d’une véritable concertation avec la filière pour son élaboration. Les 4 semaines qui ont été accordées à celle-ci (d’ailleurs en réaction à sa mobilisation, et non de façon proactive) constituent en effet un délai notoirement insuffisant de négociation sur une mesure d’une telle portée, et n’ont donné lieu au final qu’à l’indifférence envers les contre-propositions avancées par les acteurs, qui n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics sur le caractère inefficace, irréaliste et dangereux du projet qui leur était annoncé ».

Le SER appelle donc les Sénateurs à refuser ces procédés incompatibles avec la tenue d’un débat rationnel et l’élaboration de politiques cohérentes, et à rejeter le fond d’une mesure qui, « au-delà de ses conséquences directes sur les entreprises de la filière solaire dans tous les territoires, consiste à leur faire endosser un reniement de la parole de l’Etat, synonyme de lourde dégradation des conditions de financement de l’ensemble des projets renouvelables, et donc de menace sur la transition énergétique et les objectifs climatiques de notre pays ».

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