Le reste à charge pour l’installation d’une chaudière biomasse ou d’une PAC air/eau ne diminue pas pour les ménages modestes et précaires, indique une étude Hellio.
Hellio s’est intéressé aux ménages modestes et précaires, ceux qui correspondent aux couleurs jaune et bleu du barème MaPrimeRénov’. L’opérateur vient de sortir une étude portant sur l’évolution de leur reste à charge (de janvier 2021 jusqu’à juillet 2022), concernant les principaux postes de travaux. On y apprend notamment que le reste à charge des équipements de chauffage ne diminue pas, malgré l’augmentation de MaPrimeRénov’ de 1000 € le 15 avril dernier. Ceci en raison de l’impact de la guerre en Ukraine et de la hausse de prix des matériaux. Ainsi, le reste à charge pour l’installation d’une chaudière biomasse est estimé à 1629 € pour les précaires et 4703 € pour les modestes. Pour la pompe à chaleur air/eau, il est estimé à 4681 € pour les précaires et 5681 € pour les modestes.
Par ailleurs, l’arrêt du Coup de pouce Chauffage gaz et émetteurs le 30 juin 2021 a entraîné une baisse des aides de près de 41 % pour les précaires et de 36 % pour les modestes. Les aides pour la chaudière gaz connaîtront un nouveau coup d’arrêt le 31 décembre 2022 avec la suppression de MaPrimeRénov’.
Enfin, le reste à charge pour une rénovation globale reste très élevé : entre 35 253 € et 41 664 € au 1er juillet 2022. Et ceci alors même que MaPrimeRénov’ Sérénité et le Coup de pouce des CEE sont cumulables depuis 1er juillet 2022. «Dans la pratique, il peut être difficile pour le moment d’obtenir l’aide MaPrimeRénov’ Sérénité. En effet, celle-ci est conditionnée par l’évaluation d’un interlocuteur Mon Accompagnateur Rénov’, dont les modalités restent encore inconnues : le texte réglementaire n’a toujours pas été publié à ce stade», précise le communiqué.
