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Activité du bâtiment : stagnation en vue en 2023 ?

14 DÉCEMBRE 2022 - L'installateur

Après + 3,7 % en 2022, la croissance de l’activité du bâtiment ne devrait être que de 0,7 % en 2023, estime la Fédération française du bâtiment.

Travaux

2022 ressort comme une bonne année pour le bâtiment, a indiqué Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) le 13 décembre. L’activité croît de + 3,7 % en volume : c’est un peu moins que les 4,3 % initialement prévus en fin d’année dernière, et le niveau d’activité d’avant-crise sanitaire reste à atteindre. Les 3 grands marchés contribuent à la croissance. Le logement neuf s’affiche à + 5,1 %. Les permis de construire s’inscrivent en hausse de 3,1 % en 2022, ce qui masque une envolée de 11,7 % dans le collectif et un recul de 7,1 % dans l’individuel. La FFB table toutefois sur une baisse de 1,9 % des logements commencés en 2022, à 394 000 unités. Après une première moitié d’année portée par la dynamique de 2021 et les anticipations de l’entrée en vigueur de la RE2020, la seconde souffre de la dégradation de la situation générale.

L’activité en non-résidentiel neuf progresse de 6,6 % en 2022, après deux années de marasme. Les bâtiments industriels (y compris locaux logistiques), les locaux commerciaux et les bureaux affichent les plus fortes progressions.

Enfin, l’amélioration-entretien, en progression de 2,1 %, renoue quasiment avec son volume d’activité de 2019. Mais la FFB espérait beaucoup plus : «Le contexte général, mais surtout la crise du marché des CEE et la fin prématurée du crédit d’impôt en faveur de la rénovation énergétique des locaux des TPE-PME sont venus contrebalancer l’essor de MaPrimeRénov’ et les effets du plan de relance en termes de rénovation des bâtiments d’État», analyse-t-elle. Quant à l’emploi, il progresse de 15 000 postes en 2022 (y compris intérim), malgré les difficultés de recrutement.

Pour 2023, la FFB s’attend à une activité en légère hausse de + 0,7 % (soit encore 0,8 % en-deçà du niveau de 2019) et à une crise du logement neuf, avec seulement 360 000 mises en chantier. Cela correspond à une baisse de 24 000 mises en chantier dans l’individuel et de 10 000 dans le collectif. Baisse qui fait suite à l’effondrement en 2022 des ventes des constructeurs de maisons individuelles (- 30 %) et de celles des promoteurs (- 15 %). Quant à l’activité en l’amélioration-entretien, elle conserverait quasiment le rythme de hausse, à + 2,0 % en volume. La FFB s’attend à une progression assez rapide de la rénovation énergétique, à + 2,6 %. Elle sera tirée par MaPrimeRénov’, un marché des CEE qui s’est redressé, le retour du crédit d’impôt pour la rénovation des locaux des TEP-PME, le plan de rénovation des écoles et un contexte plus favorable aux économies d’énergie. Cette évolution favorable se trouverait toutefois contrebalancée par une baisse des travaux non énergétiques.

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