La FFB se félicite aussi des bons chiffres de l’emploi. En volume, l’activité du bâtiment devrait baisser de – 5 % en 2021, par rapport à 2019.
C’est plutôt un message optimiste que délivre ce mardi 14 septembre la Fédération française du Bâtiment (FFB). La première bonne surprise concerne le logement individuel neuf : les mises en chantier, les permis et les ventes ont respectivement augmenté de + 4,0 %, + 18,3 % et + 16,3 % au premier semestre 2021, par rapport au premier semestre 2019. Les deux prochains mois sont également bien orientés. Autre surprise de taille : l’emploi. Alors qu’en septembre 2020, la FFB tablait sur une perte de 50 000 emplois en 2021, elle s’attend désormais à la création de 60 000 postes sur l’année. Olivier Salleron, le président de la FFB, explique que les mesures gouvernementales, dont MaPrimeRénov’, ont porté leurs fruits. Et souligne le «hiatus» existant entre cette hausse de l’emploi et l’activité en recul.
Car l’activité du bâtiment a baissé globalement de - 6,3 % au premier semestre 2021, par rapport au premier semestre 2019. Dans le détail :
Sur l’ensemble de l’année 2021, la FFB confirme sa prévision de décembre 2020, à - 5 % en volume par rapport à 2019.
Hausse des prix et pénurie
La FFB pointe 2 risques de fragilisation du secteur. La hausse des prix tout d’abord : entre fin juillet 2021 et décembre 2020, celle-ci atteint par exemple 50,5 % pour le PVC et les mélanges à base de PVC, 20,5 % pour le polyuréthane et 18,9 % pour les demi-produits en aluminium. Et la hausse des prix ne serait pas terminée sur certains matériaux comme l’aluminium, le fer, le bois, le PVC ou bien sur certains appareils comme les chaudières. Par ailleurs, les prix des logements neufs ont augmenté d’environ 7 % en 2021 à cause des prix des matériaux.
Le deuxième risque tient à la pénurie de matériaux : selon l’Insee, 13 % des entreprises de 10 salariés et plus ne peuvent pas accroître leur activité à cause de difficultés d’approvisionnement. Ces pénuries concernent notamment des semi-conducteurs et des microprocesseurs sur des chaudières. «Ce que nous redoutons, c’est une pénurie qui pourrait mettre des entreprises au chômage partiel pendant plusieurs semaines», déclare Olivier Salleron.
Citons enfin deux des demandes que la FFB adresse aux pouvoirs publics :