Alors que la France s’est fixé pour objectif de multiplier par cinq d’ici 2030 les quantités de chaleur et de froid livrés par les réseaux par rapport à 2012, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a annoncé une série de 25 actions visant à leur déploiement.
Conclusions des travaux du groupe « Réseaux de chaleur et de froid » lancé en mai dernier, ces actions couvrent les champs suivants : mobilisation et attractivité des réseaux, information et protection des consommateurs, compétitivité économique des réseaux, verdissement de l’énergie livrée par les réseaux, innovation, recherche et développement.
Parmi ces actions, notons la possibilité de mettre en place une logique d’un bonus du Fonds Chaleur pour les projets participatifs locaux. « Le Fonds Chaleur représente un levier essentiel de développement des réseaux de chaleur et de froid renouvelables, et nous nous félicitons que la ministre ait confirmé ce jour qu’il disposera d’un budget de 350 millions d’euros l’année prochaine, a réagi Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). L’engagement de revoir la trajectoire d’augmentation de ce Fonds à compter de 2021 afin de compenser le gel de la Contribution Climat Energie, si la reprise d’une trajectoire de hausse de cette dernière n’est pas décidée d’ici là, constitue également un élément rassurant. »
Verdissement et innovation
Un autre axe important des mesures retenues par le gouvernement concerne le verdissement de l’énergie livrée par les réseaux. Le SER salue notamment la volonté de stimuler le montage de projets d’exploitation géothermique et la récupération de chaleur fatale des unités de traitement des ordures ménagères.
Ce groupe de travail couvrait également le sujet du froid renouvelable. « Dans ce domaine, poursuit Jean-Louis Bal, nous souhaiterions que les réseaux de froid puissent bénéficier, de la même manière que les réseaux de chaleur, d’un taux de TVA réduit. »
Sur la thématique de l’innovation, le groupe de travail appelle à des projets de R&D en termes de développement d’outils numériques de conception et de pilotage, ainsi que de formation des acteurs à l’innovation.
Enfin, la volonté d’accroître la compétitivité à long terme des réseaux aidés par le Fonds Chaleur passera par le renforcement des conditions d’éligibilité concernant les pratiques permettant d’orienter les porteurs de projet vers plus d’efficacité, de qualité, de performance : bien concevoir son réseau, adopter un niveau de température optimal, prendre en compte une baisse de consommation annuelle, avoir un dispositif de détection de fuite, soigner la maintenance et l’entretien, utiliser des outils de pilotage innovants.
