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Le stade Océane du Havre se refait une beauté avant la coupe du monde

17 AVRIL 2019 - CFP

Inauguré en juillet 2012, le stade Océane du Havre s'apprête à accueillir des matchs de la coupe du monde féminine de football qui se déroulera en juin prochain. Une première pour cette enceinte qui a été remise d'aplomb par les équipes techniques du Havre Seine Métropole afin de respecter dans un premier temps les normes de la FIFA.

Le stade Océane du Havre

Ce n’est qu’en 2015, soit trois ans après l’inauguration du stade Océane, que la communauté urbaine de la ville Le Havre Seine Métropole (ex-Codah) a mis son nez dans la gestion de l’enceinte qui compte 25 000 places assises. Et le premier état des lieux a donné quelques sueurs froides. « La maintenance, l’entretien et le suivi des locaux ont été totalement délaissés pendant trois années », déplore Mickaël Foirest, directeur maintenance & énergie du Havre Seine Métropole. « Les équipements se dégradaient. La bâche pour la récupération des eaux pluviales étaient défaillantes, les sanitaires n’étaient pas adaptés tout comme les remontées d’eau, des goélands s’amusaient à trouer l’enveloppe du stade constituée d’une membrane polymère bleutée. Et d’un point de vue chauffage, lorsqu’on ouvrait une salle de séminaire dans la tribune ouest, il fallait chauffer 5 étages pour assurer le confort de cette seule pièce… Ce stade était certes magnifique mais surtout en très mauvais état ». La création d’une direction de maintenance pour (enfin) exploiter les équipements s’est avéré évidente.

A l’offensive

Les objectifs de la commununauté urbaine du Havre et du BET Otéis Conseil ont consisté à mettre en place dès 2018 un suivi de l’ensemble des contrôles réglementaires, des opérations de maintenance préventives et curatives. Il était également question d'avoir une planification des dépenses de maintenance programmées sur plusieurs années, ou encore un audit avant et après chaque match. C'est pourquoi Seine Havre Métropole et Otéis ont réalisé un dossier d’utilisation exploitation et maintenance (DUEM) et installé un logiciel de gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO) de l’éditeur de logiciel Carl Software.

La mise en place d'un logiciel comme GMAO permet de répondre à ces besoins avec la planification des opérations de maintenance, la programmation de tout renouvellement d'équipement ou encore leur analyse de cycle de vie. Sur le terrain, les niveaux de maintenance 1 et 2 (réglages, remplacement d’accessoires, maintenance préventive) sont assurés par le responsable de la maintenance du stade et les niveaux 3 à 5 (maintenance corrective, travaux et améliorations importantes, rénovation) par la communauté urbaine du Havre via le prestataire de services Engie Inéo. Par exemple, grace à des QR codes dispatchés au niveau de chaque local technique, il est plus facile de se repérer dans ce labyrinthe qu'est le stade Océane (6 niveaux) pour remplacer un élément défaillant. L’équipe de maintenance du stade – pilotée par Stéphane Ferry en fonction depuis février 2019 – réalise une ronde deux fois par mois afin de repérer toute anomalie potentielle. Si un thermostat est détérioré en sortie de CTA par exemple, il suffit de rentrer dans l'application Carl Flash une photo du QR Code du local technique et une photo de l'équipement pour déclencher le processus de remplacement du thermostat. Cette information est directement envoyée auprès du prestataire de services Engie Inéo, qui assurera le remplacement de l'équipement. Cette application Carl Flash conserve les demandes d'interventions et permet un gain de temps important.

Priorité à l’éclairage avant le chauffage

Et en vu d'accueillir les 7 matchs de la coupe du monde féminine de football, le stade a subi des retouches sur les éclairages LED du terrain – 160 LED 1 300 lux ont été remplacées par autant de LED en 2 300 lux –. L'objectif sera de répondre aux normes des caméras de la Fifa pour la retransmission des matchs à la télévision, ainsi qu’à la goal-line technology (nécessaire pour savoir si le ballon à franchi le but ou non). Le cœur du réseau informatique a aussi été remplacé en vue du Mondial. Sept mois ont été nécessaires. S'en suivra la GTB/GTC à horizon 2020. « Nous sommes partis de très loin. Nous nous focaliserons sur le partie chauffage d’ici 2020, et il faudra s'y pencher rapidement car seulement 20 % du potentiel de la GTB de Schneider Electric est exploité à l'heure actuelle. Une passerelle sera mise en place entre le logiciel GMAO de Carl Software et la GTB qui compte plus de 1 000 équipements sous-surveillance », a commenté Laurent Letondu, responsable régional chez Otéis Conseil.

Nous ne manquerons pas de vous faire découvrir plus en détails dans un prochain numéro de Chaud Froid Performance les coulisses de ce chantier.

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