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ECS dans le collectif et systèmes hybrides : les deux marchés d’avenir de la PAC

17 NOVEMBRE 2016

«L’eau chaude sanitaire thermodynamique pour l’habitat collectif est un marché émergent qui présente un immense potentiel pour les années à venir». Alors que les PAC air/eau continuent de progresser (+ 3 % à fin août) et que les air/air s’envolent littéralement (+ 25 %), la filière pompe à chaleur cherche à présent de nouveaux relais de croissance. L’eau chaude sanitaire thermodynamique dans le collectif en fait partie.

guide afpac

Pour Thierry Nille, président de l’AFPAC (Association française pour les pompes à chaleur), les pompes à chaleur ont une carte à jouer sur ce marché du collectif, alors que les consommations d’énergie pour produire l’ECS sont du même ordre de grandeur que pour le poste chauffage et que la puissance installée pour l'ECS est désormais bien souvent supérieure à celle dédiée au chauffage.

Pour sensibiliser les maîtres d’ouvrage et les bureaux d’études, l’association vient de publier un guide qui présente de manière exhaustive l’ensemble des solutions existant actuellement, qu’elles soient individuelles (chauffe-eau thermodynamique, PAC double service) ou centralisées (PAC air/eau, au CO2, sur capteurs atmosphériques, hybride, gaz à absorption, géothermique, avec récupération sur eaux grises, etc.).

Téléchargeable gratuitement sur le site de l’AFPAC à partir du 25 novembre (www.afpac.org), ce guide de 90 pages présente également 18 réalisations de référence, dont 4 en rénovation et se termine par des annexes techniques (prévention du risque légionellose, besoins d’eau chaude, exigences réglementaires, etc.).

Hybride : trouver l’optimum économique

Autre marché émergent auquel s’intéresse l’AFPAC : la PAC hybride (comprendre : un générateur hybride pour chauffage et ECS, dont la part pompe à chaleur est prépondérante, doté d’une régulation unique qui assure le pilotage simultané de la PAC et de la chaudière, à la différence d’une PAC en relève). A fin août, ce marché s’établissait à 1800 ventes et l’année devrait se terminer sur une estimation de 3000 à 3500 appareils.

Pour Thierry Nille, le marché de la PAC hybride est en train d’émerger : «Il suffit que le prix des énergies augmente pour que les solutions hybrides trouvent toute leur place». Car leur essor reste encore freiné par le prix de ces équipements. Une étude a été confiée à un consortium de trois spécialistes (COSTIC, CETIAT, Cardonnel Ingénierie) avec comme objectif d’améliorer l’intérêt financier de ces appareils et donc le retour sur investissement.

«L’objectif a été d’identifier des axes d’évolution dans la technologie des PAC pour en diminuer le temps de retour, explique Gérard Charney, secrétaire de l’AFPAC. Partant du principe qu’il y a toujours intérêt à faire fonctionner la PAC le plus longtemps possible, plusieurs pistes ont été identifiées : améliorer le COP à basse température, augmenter de quelques degrés la température de sortie de la PAC, mais sans pour autant changer de technologie de compresseur.

Autre piste pour augmenter le taux de couverture, fabriquer le plus d’ECS possible avec la PAC. Enfin, baisser les puissances, ce qui fait automatiquement baisser les coûts. «Le mérite de ce travail est de donner aux industriels des éléments sur lesquels ils peuvent travailler afin d’espérer percer sur ce marché.» Cette étude est synthétisée dans un document de 48 pages intitulé «La pompe à chaleur hybride, quel avenir en maison individuelle ?» qui sera également téléchargeable sur le site de l’AFPAC.

Tous les chiffres du marché à fin aoüt

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3 nouveaux membres à l’AFPAC
Le collège industriels/fabricants de l’AFPAC s’enrichit de trois nouveaux adhérents : Boostheat, Haier et LG Electronics.

 

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